La psychanalyse constitue une présence constante, bien que discrète parfois, dans la pensée de Starobinski qui rencontre l’œuvre de Freud dans les années 1940. Ce rapport est marqué par la liberté, en raison de la position surplombante que Starobinski – à la fois critique littéraire, historien des idées et psychiatre – occupe dans le champ du savoir. On distingue deux grandes déclinaisons de la psychanalyse dans l’œuvre du critique genevois : les lectures littéraires (Stendhal, Rousseau ou Baudelaire pour les plus connues) où la psychanalyse s’associe librement à la lecture thématique pour saisir les liens entre vie et écriture, et révéler des dynamiques imaginaires ; puis la réflexion entreprise par Starobinski à partir des années 1960 sur l’origine littéraire voire mythique de la pensée freudienne.
Toutefois, bien que le nom du critique genevois soit souvent
associé à une critique d’inspiration psychanalytique ou de « psychologie profonde », la nature et les implications d’un tel dialogue n’ont pas encore fait l’objet d’une étude fouillée. Pour combler cette lacune, nous recevrons John E. Jackson, critique littéraire, et Edmundo Gómez Mango, psychanalyste, dont les œuvres se situent au carrefour de la littérature et de la psychanalyse.
Programme :
21h : Stéphanie Cudré-Mauroux (Bibliothèque nationale suisse, Berne) & Leopoldo Bleger (Association psychanalytique de France) : Accueil
21h15 : Marta Sábado Novau : État des lieux
21h30–22h15 : Conférence de John E. Jackson
22h15–23h : Conférence d’Edmundo Gómez Mango
23h–23h30 : Discussion
Dernière modification 17.11.2017