Quarto 54 / 2024, Patricia Highsmith

Grâce aux adaptations cinématographiques de ses romans et aux publications posthumes, le rayonnement de la Texane Patricia Highsmith (1921–1995) s’est encore accru depuis sa mort. Le numéro 54 de Quarto, la revue des ALS, présente l’auteure à travers des portraits photographiques, sa correspondance, ses notes et les adaptations de ses romans, et retrace les dernières années de sa vie au Tessin.

Quarto 54
Umschlag: Patricia Highsmith. Fotomontage 1942 (Fotograf: Rolf Tietgens)

Ce numéro est consacré à la Suissesse d’adoption Patricia Highsmith. Le succès que l’auteure continue de rencontrer, 30 ans après sa mort, est notamment dû aux adaptations cinématographiques de ses romans, comme le montrent les articles d’Elisabeth Bronfen et de Wieland Schwanebeck. Matthew Sperling explore les origines du célèbre héros de la romancière, Tom Ripley, dans les «Notebooks», tandis que Magnus Wieland les étudie à la lumière de réflexions sur l’écriture. La relation particulière de Patricia Highsmith avec la Suisse est due, d’une part, à la maison d’édition Diogenes – représentante de ses droits à l’étranger –, comme l’explique l’éditrice Anna von Planta dans un entretien, et, d’autre part, au fait que l’auteure a passé les dernières années de sa vie au Tessin, région dont elle n’a pas seulement parlé dans ses lettres: elle mentionne la vallée de la Maggia dans un récit, comme le montre Daniele Cuffaro.

Ce numéro de Quarto met particulièrement l’accent sur les lettres que l’auteure écrivait quotidiennement et dont l’acquisition par les ALS enrichit continuellement le fonds Highsmith. Stéphanie Cudré-Mauroux révèle, correspondance à l’appui, comment l’amitié entre Patricia Highsmith et Monique Buffet a influencé le roman «The Boy Who Followed Ripley», et Ulrich Weber présente la correspondance entre Patricia Highsmith et sa mère comme le théâtre d’un duel mené avec virtuosité. Le rayonnement de l’auteure est illustré, d’une part, par les premiers portraits et photomontages de Rolf Tietgens, qu’Eckhardt Köhn replace dans le contexte du surréalisme, et, d’autre part, par les clichés tardifs pris par Christian Scholz à Tegna.

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