L’expression « réseau épistolaire » souligne le fait que les correspondances d’écrivains s’inscrivent le plus souvent dans des interactions multiples. Le réseau épistolaire est l’un des lieux où s’opèrent et s’entretiennent les associations par affinités ; il accompagne souvent la création des groupes littéraires et en assure la cohésion ; il fait circuler les idées et favorise les transferts culturels ; il soutient enfin la carrière de ses membres, en permettant leur entraide et l’échange de bons procédés. Dans tous ces cas, il se constitue selon des facteurs socio-historiques précis, analysables en termes d’histoire littéraire, de sociologie ou d’histoire des mentalités.
C’est par le biais de quelques cas concrets, comme ceux de Flaubert, de Hesse, de Proust, de Robert Walser, de Georges Borgeaud ou encore des archives des éditions Suhrkamp, que cette journée se propose de parcourir les principaux enjeux liés aux réseaux épistolaires. Il s’agira ainsi de s’interroger sur la façon dont se constituent ces réseaux et de savoir comment les auteurs y trouvent leur place. Nous nous intéresserons aussi aux modalités de présentation de telles entités : face à la publication de correspondances « bilatérales », comment donner une existence éditoriale à un réseau épistolaire ? Que peuvent nous apporter les outils numériques dans la représentation de ces réseaux ? Quelle exploitation peut-on faire de ces données numériques ? Autant de questions que cette journée se propose d’approcher de façon ouverte, sous forme d’ « atelier ».
Programme de la journée (PDF, 67 kB, 26.04.2018)Workshop « Correspondances en réseaux », 17 mai 2018
Dernière modification 17.05.2018
